Paris / Lens 2009

 

L’histoire de Paris / Lens

 

d’après Peter

 

        Ce récit a un petit parfum de nostalgie car c’est d’une petite discussion entre collègue qui a donné lieu d’une part à Paris / Lens, mais qui a également permis la création de l’ASCR 66, qui fut de février à décembre 2009 une association non déclarée, mais tout de même existante.

 

La préface

 

        Il faut savoir que si j’ai repris le vélo c’est suite à une prise de poids assez conséquente entre 2005 et 2007 et j’avais donc décidé de me reprendre en main, en septembre 2008. Pour cela rien de telle que notre amie la bicyclette, et j’ai donc entrepris un Paris / Moulins (315 km aller) seul, j’ai alors redécouvert les joies du sport de pleine nature, je ne savais pas quand, mais, une chose était sur, je le referai.

 

Étant donc revenu de ce périple, je repris le travail fin septembre 2008. Je travaillais à l’époque dans une société de sécurité mobile et lors d’une discussion avec un de mes collègue ( Julien ), je découvris, qu’il serait intéressé par un périple de ce genre, un peu plus court, mais d’une distance tout de même très honorable. Et, je ne sais pas pourquoi la ville de Lens a été choisie, un peu au hasard, sans doute.

 

Le jour du départ

 

Lundi 16 mars 2009 :  Paris / Montdidier  (théorie) 125 km (en fait 175 km)

 

        Julien finissait de travailler à 05 h 00, je me suis donc levé aux alentours de 04 h 00 pour le rejoindre. Tous les collègues m’attendaient, pour nous souhaiter bonne chance ( si on veut, surtout pour se foutre de nous :-) ). Après quelques boutades bien grasses, nous commençons à emprunter les maréchaux jusqu’à la Porte de la Chapelle pour utiliser la Nationale 1 jusqu’à Sarcelles. Nous sommes passés par de superbe paysages :-( Il y avait beaucoup d’herbe ( :-) ). Les premiers km de notre rando n’ont pas été des plus agréables, il faut l’admettre, mais, cela nous rappelle bien qu’il peut exister deux mondes très différents à quelques km d’écart. Nous voilà arrivés à Sarcelles à l’embranchement N1/N16, en direction de Creil. Nous passons alors sur une route assez roulante, c’est vrai, mais malgré tout, le paysage sublime nous fit oublié un peu cet inconvénient. Nous faisons une pause près de la ville de Villeneuve-sur-Verberie où nous avons droit à un petit speech de notre ami Julien.

 

C’est à mon tour de prendre le sac (très lourd) et de repartir vers Creil. Nous arrivons alors dans une véritable cité dortoir où les immeubles se suivent et se ressemble mais la population locale offre un contraste de gentillesse et de serviabilité assez impressionnant. Nous quittons Creil ( Julien reprend le sac )et entrons alors dans le cœur de l’Oise où des tout petits villages tels que Ravenel par exemple sont implantés, nous avons l’impression que ces petits bourgs étaient déjà présent lors de la conquête Romaine tant les bâtiment ont l’air anciens. Nous nous arrêtons dans une petite ville d’où le nom m’a échappé, et, une des routes sur notre tracé est barré…. Bon… Demandons à un routier comment faire pour rejoindre Montdidier Et là, il semble que nous soyons tombé sur le routier le moins doué de l’histoire. Nous lui expliquons ce que nous voulions faire comme trajet, et nous dit d’une voix suave : « Mais, vous vous rallongez les gars ! Passez par Compiègne, c’est plus court » Ils nous indiquent alors le chemin, que bien entendu nous empruntons. S”en suit une grande ligne droite interminable vent de face ;-( ( je comprends désormais la théorie de la relativité d’Einstein ). Bref !!!! Nous arrivons à Compiègne, où une côte créée pour emmerder le monde est là, vous avez déjà vu un escalier naturel, eh bien à Compiègne il y en a un. Une côte passant de 3 % à 10 % puis à 5 % puis de nouveau à 10 %… Et ce sur 1 km, c’est épuisant.

 

Nous voyons pour la première fois la direction de Montdidier, ça redonne un coup de pouce à Julien qui commençait à se démotiver. Nous demandons à un passant s’il n y a pas plus court que ce chemin, et ils nous regardent alors comme si nous venions d’une autre planète. « Montdidier, Oh putain ! Vous êtes loing ! ( Un gars du Sud dans l’Oise… Allez comprendre quelque chose ). Il nous indique le chemin, il reste en gros 40 km. Ce cher monsieur nous demande alors, « Mais d’où venez vous ? »Nous lui répondons « De Paris. » Regard écarquillé mais, la phrase qui suit nous ramène bien des km en arrière. « Mais, vous êtes passé par Creil et ( Il nous dit le nom de la ville où nous avons rencontré le routier ) pourquoi vous n’avez pas continuer tout droit vous étiez à 30 km…………. ! ! ! ! ! !

En fait pour faire simple. Nous avons longé la frontière entre la somme et l’Oise pendant 50 km. Merci monsieur le camionneur ! :-)

 

Bref, rien ne sert de se lamenter, nous renfourchons les vélos et repartons.

Nous sommes sur une route assez plate, charmante, sans vent, de quoi passer un agréable moment et oublier un peu la déception passée. Nous arrivons enfin sur le panneau nous indiquant l’arrivée dans le département de la Somme. Julien n’en peut plus, il est épuisé, mais le panneau Montdidier 21 km lui donne un second souffle.

 

 

Un petit lacet (à 4 %), s’en suit suivi des routes plates mais très tournantes finissant sur une vision de rêve… Le panneau de Montdidier. Une petite pause s’impose comme on dit :-)

 

Nous traversons la ville jusqu’à notre hôtel, le Lundi il est fermé, mais nous avions les infos pour y rentrer, les clefs nous attendaient à l’endroit prévu, il est 18 h 00.

 

Une fois douchés, nous décidons de nous balader un peu et surtout d’aller se faire péter le bide, parce qu’on n’en peut plus. Nous trouvons une petite brasserie tenue par un jeune du coin, un ancien militaire, donc pas mal de choses à se raconter, lui et Julien purent se mesurer sur le baby foot :-)

Il est 21 h 00, nous décidons alors d’aller nous coucher, demain on a pas mal de km qui nous attendent.

 

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